Les médicaments en "accès direct" peuvent être placés devant le comptoir de la pharmacie afin de permettre au patient de se servir lui-même. Ces médicaments sont destinés à traiter des symptômes courants et bénins, pour une durée limitée, sans intervention d'un médecin. Le paracétamol et l'ibuprofène pourraient en être exclus.
Sécuriser la dispensation des médicaments
L'article R 5121-202 du Code de la santé publique prévoit que : "Le directeur général de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) fixe la liste des médicaments, dits médicaments de médication officinale, que le pharmacien d'officine peut présenter en accès direct au public. Elle est publiée sur le site internet de l'agence."
La mise en œuvre du libre accès dans les pharmacies d'officine n'est pas obligatoire. C'est un choix du pharmacien qui doit présenter ces spécialités pharmaceutiques dans un espace dédié, clairement identifié et situé à proximité immédiate des postes de dispensation des médicaments de façon à permettre un contrôle.
Le paracétamol et les AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) sont les médicaments les plus utilisés en automédication comme anti-douleur ou anti-fièvre chez les adultes et les enfants. En juillet dernier l'ANSM a déjà demandé aux fabricants de médicaments à base de paracétamol, de faire figurer sur les boites, des pictogrammes alertant sur les risques de toxicité hépatique liés au surdosage. Ils ont 9 mois pour se mettre en conformité.
Par conséquent, afin de limiter le risque d'intoxication par surdosage avec le paracétamol et les complications rénales avec les AINS, l' ANSM a annoncé début octobre vouloir supprimer ces produits de la liste des médicaments en accès libre.
Ils seront toujours disponibles sans ordonnance avec un conseil du pharmacien quant à leur utilisation. Cette mesure concernerait 36 spécialités à base de paracétamol et 46 à base d'ibuprofène ou d'acide acétylsalicylique et serait effective dès janvier 2020.