Malgré les récents évènements au Proche-Orient suite à l'attaque de drones sur les terminaux pétroliers Saoudiens, la hausse mensuelle du pétrole brut n'a pas été aussi importante que ce à quoi s'attendaient les spécialistes. En effet, la cotation moyenne du baril du Brent fût de 59,71$ au mois d'octobre et de 63,21$ pour le mois de novembre. Cette moyenne rattrape celle du mois de septembre après deux grandes chutes du prix du baril le 30 octobre (58,60$) et le 19 novembre (60,60$). Le prix du baril de Brent reste donc encore très faible pour le mois de novembre, cela s'explique par une forte production du pétrole de schiste aux Etats-Unis qui inondent les marchés pétroliers et faits, de surcroît, baisser les prix.
Une tendance à la hausse qui tend à se confirmer depuis la fin du mois de novembre.
En novembre 2019, la cotation moyenne du baril de Brent a atteint 63,21$ contre 59,71$ en octobre dernier. Cette hausse du prix du baril en novembre (de +5,9% par rapport au mois d'octobre) est à relativiser du fait que les prix restent encore bien inférieurs à ceux du même mois l'année précédente. De même, on observe depuis quelques mois que les cycles de croissance et de baisse du cours du Brent sont de plus en plus fréquents au sein d'une même année. Face à cela, on peut comprendre que les marchés soient de plus en plus méfiants vis-à-vis de l'évolution du cours du Brent.
Sur notre territoire, dans l'ensemble, les prix de l'énergie marquent une hausse très relative pour le mois de novembre. Cette hausse se confirme depuis quelques mois ; en effet, l'évolution du prix TTC en novembre par rapport au mois de janvier 2019 du Super SP95 est de 6,1%. Celui du Super SP98 est également de 6% par rapport à janvier. Seul le GPLc marque une hausse relative de moins de 1%.
Un cours du Brent toujours faible : facteur de déstabilisation pour de nombreux États rentiers.
En novembre 2019, la cotation moyenne du prix du baril du Brent était de 63,21$ ; en novembre 2018, cette même cotation était de 64,75$ (une valeur qui était déjà faible comparée à la cotation moyenne du mois d'octobre 2018 à 81,03$). Cette baisse du cours du Brent affecte non seulement les marchés pétroliers, mais surtout les États rentiers qui dépendent du prix du baril de pétrole. En effet, avec un faible prix du baril de pétrole, de nombreux États voient leur recette diminuée par rapport à l'exploitation de pétrole brut au sein de leur territoire. Depuis la stagnation depuis quelques mois d'un prix du baril du Brent autour de 60$ le baril, beaucoup d’États font face à de sérieuses difficultés économiques et financières. C'est par exemple le cas de l'Algérie qui connaît depuis quelques mois de graves problèmes macroéconomiques. En effet, le pays a besoin de vendre son pétrole aux alentours de 110-120 dollars le baril afin de maintenir son économie.
De même, l'Iran fait face depuis le 15 novembre à de violentes manifestations entraînant de graves répressions sur la population. Ces manifestations font suite à la décision de l’État d'augmenter de 50% le prix du pétrole au sein de son territoire pour la population. Cette décision gouvernementale est la conséquence des sanctions américaines et de l'embargo sur les exportations de pétrole iranien. Ces décisions entraînent une grave crise économique dans le pays car l'or noir représente 90% des recettes de l’État iranien. Malgré certaines dérogations de certains pays pour importer du pétrole iranien (comme la Chine) le prix du baril est insuffisant pour maintenir la stabilité économique du pays. Ainsi, si le prix du baril reste aussi faible dans les mois à venir, on peut s'attendre à ce que d'autres crises apparaissent dans de nombreux États rentiers.