La chute des prix des carburants à la pompe entraine une baisse de 0,2% de l'indice des prix à la consommation. L'inflation annuelle, qui était de 0,5% le mois précédent, atteint 0,3%. L'INSEE enregistre aussi des baisses de prix sur les produits manufacturés, liées à des promotions notamment sur l'automobile et des hausses sur les tarifs de service.
Baisse de 2,6% du prix des carburants
Depuis la fin du mois de juin, le cours du pétrole accuse un repli de 40%. Compte tenu du poids des taxes, le prix des carburants diminue, sur cette période, de près de 5% dont 2,6% au cours du mois de novembre. A contrario, les tarifs du gaz et de l'électricité subissent des hausses respectives de 1,9% et de 2,0% sur le mois, les augmentations sur un an étant de 2% et de 4,8%.
Hausse des tarifs de prestations de services
Si les prix de l'alimentation, des produits manufacturés et des carburants baissent, ce n'est pas le cas des services. Certains tarifs progressent au-delà de 2% sur un an (voire plus de 3%). C'est notamment le cas des services pour le logement (+3,8% sur un an), de la réparation d'articles ménagers (+3,4%), de la réparation automobile (+2,4%), des services postaux (+4,1%), de la restauration (+2,4%), des services récréatifs (+2,7%) et des assurances notamment pour la santé (+3,8%).
Risque de déflation en Europe
Le taux d'inflation annuel de la zone euro est estimé à 0,3% en novembre 2014, en baisse par rapport au mois d'octobre, où il était de 0,4%. Dans ce contexte, la Banque centrale européenne (BCE) considère que la baisse des prix du pétrole est bien plus forte que prévu. La BCE souligne les effets positifs sur la facture d'énergie et sur les prix de moyens de transport. Cependant, la Banque centrale craint l'impact sur le niveau des salaires, c'est-à-dire une déflation durable et son effet négatif durable sur l'activité économique.
+0% en fin d'année ?
La tendance déflationniste se traduit par l'inflation tendancielle (dite sous-jacente) négative. L'INSEE précise que c'est la première fois depuis 1990 que cet indicateur, qui exclut les tarifs administrés et les prix volatils (produits pétroliers et produits frais), est en baisse (-0,2% sur un an). L'inflation cumulée sur les 11 premiers mois de l'année est nulle. En conséquence, la hausse des prix sur l'année 2014 devrait être voisine de zéro.